Rôle de la progestérone dans la régulation du système reproducteur de la femme

Rôle de la progestérone dans la régulation du système reproducteur de la femme et les méthodes de correction du déficit en progestérone

Appelée « l’hormone de la maternité » ou l’hormone de la gestation, la progestérone est produite par le corps jaune. Une fonction importante de cette hormone est un changement de la membrane muqueuse au cours de la phase II du cycle ovaro-utérin. Il est indispensable pour la préparation de l’utérus à recevoir un œuf fécondé. C’est grâce à son action, que la fréquence et l’intensité des contractions musculaires de l’utérus sont réduites. Cela permet au blastocyste de s’enraciner et de ne pas être expulsé comme un corps étranger.

La progestérone affecte activement les trompes de Fallope. Il contribue à l’épaississement de la membrane muqueuse et par ses sécrétions, sert de support aux nutriments utiles pour l’ovule, qui se déplace dans les trompes de Fallope. Ce processus se produit même avant l’implantation dans l’utérus.

La progestérone a également un effet sur les glandes mammaires. Elle assure le développement de lobules et de passages alvéolaires dans les glandes mammaires. La progestérone soutient également le processus de prolifération tissulaire, en divisant les cellules alvéolaires, leur croissance et leur sécrétion. En ce qui concerne la production laitière, la progestérone n’est pas affectée. Ce processus se produit après le début de la stimulation de la prolactine par les cellules alvéolaires, prêtes à la sécrétion.
Sous l’influence de la progestérone, les glandes mammaires grossissent. Cela est dû à l’accumulation de liquide dans les tissus sous-cutanés ou à des modifications associées au développement du système sécrétoire des glandes mammaires.

Pour corriger le déficit de progestérone, après une série de tests de laboratoire et de diagnostics, une administration de progestérone est prescrite. En fonction de la pathologie et de la méthode d’administration, notamment orale, intramusculaire et intravaginale, le mode de traitement et la posologie sont prescrits.

Dans l’histoire de la médecine, un certain nombre de découvertes ont permis de décrire la formule de la progestérone après avoir isolé un extrait du corps jaune. Cela est devenu possible dans le contexte des théories, des observations et des hypothèses sur le corps jaune depuis 1889. En 1903, il a été constaté que, lorsque le corps jaune est enlevé, par une intervention chirurgicale, la grossesse se termine par une fausse couche, même à un stade précoce. En 1907, à la suite de recherches, il a été découvert que c’est l’extrait du corps jaune qui prépare la muqueuse utérine à l’implantation de l’œuf. Et déjà en 1933, après des enregistrements effectués, la formule de l’hormone de progestérone a été révélée.

Il existe des médicaments à base de progestérone naturelle, produits sous forme d’ampoules contenant le principe actif. Ils peuvent être administrés par voie sous-cutanée ou intramusculaire. Sont également produit des analogues artificiels de progestérone et des médicaments de progestérone micronisée, sous diverses formes posologiques.

Pour une administration vaginale, le gel, comme forme posologique peut être utilisé, et même pendant la grossesse. En outre, il existe des gels à usage externe et local, par exemple pour les Mastopathies, provoquées par un déficit en progestérone.

Mécanisme d’action de FEMIGESTON

Mécanisme d’action de FEMIGESTON

FEMIGESTON est un médicament moderne de progestérone naturelle micronisée. Il peut être administré à la fois par la voie orale et vaginale.

Forme pharmaceutique : capsules ovales, molles de couleur crème contenant une masse jaune pâle de 100 mg, 200 mg, 300 mg et 400 mg. 1 blister de 10 capsules dans un emballage en carton avec la notice.

Propriétés pharmacodynamiques :
Les propriétés de FEMIGESTON® sont comparables à celles de la progestérone naturelle, en particulier gestagène, antiestrogène, faiblement antiandrogène, anti aldostérone.
La progestérone est une hormone secrétée principalement par le corps jaune dont la fonction essentielle est de préparer l’utérus à la gestation puis au maintien de la gestation.
Elle réduit la sensibilité et la contractilité des muscles utérins et des trompes de Fallope, stimule le développement des glandes mammaires.
Elle n’a aucun effet androgène.
La progestérone exerce un faible effet sur le métabolisme des protéines, contribue au dépôt des graisses et à l’accumulation du glucose dans le foie et réduit également la réabsorption du sodium dans le tubule rénal.
La progestérone exerce une action de blocage sur la sécrétion des facteurs hypothalamiques de libération des LH et des FSH, inhibe la formation des hormones gonadotropes dans l’hypophyse et freine l’ovulation.

Propriétés pharmacocinétiques : l’absorption de la progestérone micronisée par voie orale ou vaginale est rapide et maximale en quelques heures (2 à 3 heures).
La métabolisation dans le foie de la progestérone micronisée, aboutit à des métabolites glucuroconjugués qui sont essentiellement éliminés par voie urinaire.

Instructions d’utilisation de FEMIGESTON

Instructions d’utilisation de FEMIGESTON

Indications thérapeutiques :
Troubles liés à une insuffisance en progestérone.
Voie orale :
• Infertilité endocrine,
• Syndrome prémenstruel,
• Troubles du cycle menstruel (dysménorrhées, oligo-aménorrhées, hémorragies utérines dysfonctionnelles…),
• Mastopathies bénignes,
• Fibromes utérins, endométriose,
• Déficit en progestérone à la préménopause dans le traitement substitutif préménopausique et périménopausique des hormones (en complément du traitement œstrogénique).
Voie vaginale:
• Substitution en progestérone au cours des insuffisances ovariennes ou des déficits complets des femmes ovarioprives (dons d’ovocytes) ;
• Supplémentation de la phase lutéale au cours des cycles de Fécondation In Vitro (FIV) ;
• Supplémentation de la phase lutéale au cours de cycles spontanés ou induits en cas d’hypofertilité ou de stérilité primaire ou secondaire notamment par dysovulation ;
En cas de menace d’avortement habituel ou de prévention d’avortement à répétition par insuffisance lutéale.

Contre-indications : FEMIGESTON® ne doit pas être prescrit dans les cas suivants :
• Hypersensibilité connue à l’un des composants du médicament.
• Altérations graves du foie ou des reins, hépatite, maladies thrombo-emboliques, saignements vaginaux de genèse non établie, carcinome de la glande mammaire (sauf dans les cas où la progestérone est utilisée comme traitement associatif de cette maladie).Grossesse et Allaitement Dans les cas d’extrême nécessité, il est possible d’utiliser la progestérone pendant la grossesse en cas d’insuffisance établie d’hormone du corps jaune.
La progestérone ne doit être utilisée chez des femmes prévoyant une grossesse dans un futur proche.
La progestérone passe dans le lait maternel, c’est pourquoi FEMIGESTON® n’est pas recommandé pendant l’allaitement.

Enfants : Contre indiqué.

Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines : Compte tenu des risques de vertiges et de somnolence, le traitement par FEMIGESTON® peut affecter l’aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines

Mode d’administration et Posologie:
Voie orale : Dans la plupart des cas d’insuffisance en progestérone, la posologie moyenne quotidienne de FEMIGESTON® est de 200 à 300 mg, repartis en 2 prises (matin et soir).
• Dans les insuffisances lutéales (syndrome prémenstruel, mastopathies bénignes, irrégularités menstruelles, dysménorrhée, préménopause), la posologie recommandée est de 200 à 300 mg par jour pendant 10 jours (habituellement du 17e au 26e jour du cycle).
• Lors du traitement substitutif de la ménopause, l’estrogénithérapie isolée étant déconseillée (risque d’hyperplasie de l’endomètre) : on associera de la progestérone à raison de 200 mg à 300 mg par jour pendant 10 à 12 jours. Ce traitement sera suivi d’une interruption de tout traitement substitutif pendant une semaine environ, au cours de laquelle il est habituel d’observer une hémorragie de privation.
Voie vaginale :
• Dans la Substitution en progestérone au cours des insuffisances ovariennes ou déficits complets des femmes ovarioprives ( dons d’ovocytes ) en complément d’un traitement estrogénique, le schéma thérapeutique est le suivant : 100 mg par jour pendant le 13e et le 14e jour du cycle, puis 200 mg par jour du 15e au 25e jour du cycle, puis à partir du 26e jour du cycle et en cas d’une grossesse débutante , la dose est augmentée de 100 mg par jour chaque semaine, jusqu’à atteindre une dose de 600 mg maximum par jour, divisée en 3 prises. Cette posologie sera poursuivie jusqu’au 60e jour et au plus tard jusqu’à la 12ème semaine de grossesse.
• Supplémentation de la phase lutéale au cours des cycles de Fécondation In Vitro (FIV) : la posologie recommandée est de 400 à 600 mg par jour à partir du jour de l’injection de la gonadotrophine chorionique jusqu’à la 16-20ème semaine de grossesse.
• Supplémentation de la phase lutéale au cours des cycles spontanés ou induits, en cas d’hypofertilité ou de stérilité primaire ou secondaire, notamment par dysovulation dans le cycle menstruel spontané ou induit, à l’infertilité associée à une altération de la fonction du corps jaune : il est recommandé de prendre 200 à 300 mg par jour, à partir du 17e jour du cycle pendant 10 jours, en cas de retard des menstruations et d’un diagnostic de grossesse, le traitement doit être poursuivi.
• Dans les cas de menace d’avortement ou de prévention d’avortement à répétition par insuffisance lutéale : 200 à 300 mg par jour en 2 prises jusqu’à la 20ème semaine de grossesse.

Effets indésirables.
Par voie orale:
• Somnolence, vertiges fugaces, survenant 1 à 3 heures après ingestion du médicament.
• Raccourcissement du cycle menstruel ou saignements intercurrents. Décaler le début du traitement plus tard dans le cycle (par exemple débuter au 19ème jour du cycle au lieu du 17ème).
Par voie vaginale :
• Administré par la voie vaginale, des réactions d’hypersensibilité sont possibles, y compris des brûlures, des démangeaisons, l’hyperémie et l’apparition de pertes lubrifiantes.

Surdosage: Le surdosage se manifeste par l’aggravation des symptômes des effets indésirables.
Arrêtez le FEMIGESTON® et consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.
Interactions avec d’autres médicaments et d’autres formes d’interaction :
– Les inducteurs de cytochrome Р450 3А4 (rifampicine, carbamazépine) peuvent augmenter l’élimination de la progestérone.
– Le Kétoconazole, un inhibiteur du cytochrome Р450 3А4, peut augmenter la biodisponibilité de la progestérone.
– L’influence d’autres médicaments pris par voie vaginale durant le temps d’action de la progestérone, n’a pas été étudiée.
– Il n’est pas recommandé d’utiliser FEMIGESTON® en association avec des médicaments antifongiques et d’autres médicaments vaginaux, car cela peut affecter la libération et l’absorption de la progestérone.

Pércautions d’emploi : Arrêter l’emploi de FEMIGESTON® en cas de soupçon d’infarctus du myocarde, de troubles cérébrovasculaires, de thromboembolie artérielle ou veineuse (y compris l’embolie pulmonaire), de thrombophlébite et de thrombose des vaisseaux rétiniens.
Pour toute patiente présentant des signes de dépression, un suivi permanent est nécessaire et en cas d’aggravation des symptômes, arrêter le traitement.

Signes de déficit en progestérone dans le corps de la femme

Signes de déficit en progestérone dans le corps de la femme

Chaque femme après l’ovulation, dans le follicule éclaté, se forme le corps jaune qui produit l’hormone sexuelle féminine essentielle, la progestérone. Si une fécondation et une grossesse ont eu lieu, le corps jaune fonctionne pendant environ 3 mois. En l’absence de grossesse, elle « vit » de 10 à 16 jours : c’est la norme.
C’est grâce à un taux suffisant de progestérone qu’une femme peut tomber enceinte.

Les conséquences des sensations de faim, de retention de sels et de liquides dans le corps, provoqués par la progestérone, sont les suivantes :
– gain de poids;
– grossissement des glandes mammaires;
– violation de l’intestin, gonflement;
– maux de tête;
– insomnie ou somnolence;
– léthargie, fatigue, apathie;
– sauts d’humeur nets et fréquents.

L’un des faits remarquables est que tous ces sentiments disparaissent avec l’apparition des menstruations.

Saignements utérins, troubles hormonaux après un avortement, effet de certains médicaments sur l’organisme, altération de la fonction du corps jaune, maladies infectieuses ou inflammatoires des organes génitaux, insuffisance rénale : tout cela peut entraîner une déficience en progestérone dans le corps féminin.

Des stress constants, des privations fréquentes de sommeil, une mauvaise alimentation, la fatigue due à des exercices excessifs, un mode de vie malsain, une mauvaise influence de l’environnement extérieur qui nous entoure, etc., affectent également le manque d’hormones.

Les symptômes d’une quantité insuffisante de progestérone dans le corps de la femme sont les suivants:
– mamelons douloureux;
– gonflement des glandes mammaires;
– gain de poids corporel avant le début de la menstruation;
– membres froids;
– maux de tête;
– lourdeur dans les jambes, gonflements;
– amélioration de la perte de cheveux;
– apparition de comédons (acné);
– observation de décharge de frottis;
– sauts d’humeur (pleurs, irritabilité, apathie)

Les niveaux réduits de progestérone entraînent l’apparition de tumeurs, de fibromes et d’ovaires polykystiques. Les menstruations sont douloureuses. Parfois, vous pouvez observer un trouble du sommeil, la formation de vergetures sans raison connue, pâleur de la peau, constipation, transpiration excessive.

Chaque femme est un « monde » distinct et le processus de manifestation des symptômes peut être différent. C’est pourquoi, pour déterminer les bonnes causes et prescrire le traitement approprié, un diagnostic complet en laboratoire et un examen clinique sont nécessaires.

Les hormones, la regulation endocrinienne du systeme reproducteur feminin

Les hormones et la régulation endocrinienne du système reproducteur féminin

Toutes les fonctions principales et essentielles du corps humain (palpitations, respiration, et même l’excrétion des toxines, des scories, etc) sont principalement contrôlées par des hormones. Elles sont produites par les glandes des organes du corps humain, dont les plus connus sont: l’hypophyse, la glande thyroïde, le pancréas, les ovaires, les testicules et les glandes surrénales.

Les hormones sont des substances biologiquement actives, produites par les glandes et qui régulent le fonctionnement normal de l’organisme. Ces « intermédiaires » influencent à la fois l’organisme dans son ensemble et l’organe spécifique séparément. Les hormones interagissent activement les unes avec les autres.

Les hormones sont sécrétées par deux types de glandes:
– les glandes exocrines;
– les glandes endocrines.

Les hormones des glandes exocrines ont un impact considérable. Elles affectent l’organe individuellement, c’est-à-dire qu’elles ont une action locale. Par des canaux spéciaux, les hormones produites atteignent l’organe en question où elles produisent des effets.

La grande majorité des glandes du corps humain appartiennent au système endocrinien. Les hormones produites ne rentrent pas dans les canaux spécialement dédiés, mais sont transportées dans le sang. Directement à partir du système circulatoire, elles se déplacent vers la bonne cellule pour laquelle elles ont été développées. La fonction principale de l’hormone est d’agir dans les cellules données. Il est phénoménal de noter que même si la production d’une hormone a été réalisée dans le voisinage de l’organe visé, elle ne l’atteindra qu’en faisant le long de la circulation sanguine.

Il existe des glandes qui répondent simultanément à la sécrétion interne et externe. Parmi eux, on peut citer le pancréas. Il reproduit un liquide facilitant la digestion par la méthode exocrine et, en conséquence, il pénètre dans l’intestin par des conduits spéciaux. Par contre, les cellules de cette glande contrôlent le sucre dans le sang. Pour un tel travail, ils doivent agir sur des cellules qui se trouvent dans des organes complètement différents.

Le système multifonctionnel des glandes, responsables de la production des hormones qui pénètrent dans le sang, s’appelle le système endocrinien. Ces glandes de sécrétion interne sont situées dans tout le corps, mais elles sont étroitement liées. Le contrôle et la gestion de toutes les fonctions du corps sont dus au fonctionnement harmonieux et ininterrompu du système endocrinien et nerveux.
Même si une hormone artificielle est introduite dans l’organisme pour de bonnes raisons, il faut s’attendre à un déséquilibre hormonal. Avec l’administration fréquente et prolongée d’hormones synthétiques, des changements irréparables peuvent se produire dans l’organisme, ce qui peut provoquer le développement de diverses maladies graves.
Le plus important à relever est que c’est grâce au travail harmonieux des glandes et de l’équilibre hormonal, l’organisme fonctionne normalement et reste en bonne santé.

Régulation du système reproducteur de la femme

L’Hypothalamus : situé à la base du cerveau, il est le véritable chef d’orchestre du système endocrinien. L’hypothalamus secrète des hormones appelées « releasing factors » qui régissent la sécrétion des hormones hypophysaires.
L’hypothalamus est étroitement lié à l’hypophyse par un réseau veineux qu’on appelle système porte. Ce système permet aux hormones hypothalamiques d’atteindre immédiatement l’hypophyse, sans passer par le cœur.

L’hypophyse : C’est une petite glande située juste en dessous de l’hypothalamus avec lequel elle est reliée par une structure anatomique nommée tige pituitaire. L’hypophyse synthétise et entrepose de nombreuses hormones appelées stimulines qui, outre les menstruations, la maturation des ovules et la production d’hormones ovariennes (œstrogènes), contrôlent la production de lait maternel, la production de spermatozoïdes et de testostérone par les testicules, la croissance et le métabolisme.

Elle est composée de deux lobes : antérieur ou adénohypophyse et postérieur ou neurohypophyse.
Les hormones de l’hypothalamus sont transportées vers l’adénohypophyse par le système porte et vers la neurohypophyse par les axones.
L’hypophyse fabrique et entrepose de nombreuses hormones appelées stimulines qui outre les menstruations, la maturation des ovules et la production d’hormones ovariennes : œstrogènes, contrôlent la production de lait maternel, la production de spermatozoïdes et de testostérone par les testicules, la croissance et le métabolisme.

 

Œstrogènes : appelés « hormones de la fertilité », ils sont responsables des caractères sexuels secondaires. Cette hormone est responsable des modifications du col utérin, de la formation de sécrétions cervicales. Après la menstruation, les œstrogènes permettent la restauration de la muqueuse utérine.
L’ovulation a lieu sous l’action de l’hormone lutéinisante hypophysaire. Lorsque le follicule éclate, le reste de la structure folliculaire se rétracte et devient le corps jaune qui produit de la progestérone. Cette phase du cycle s’appelle la phase lutéale.

La progestérone : elle est surnommée « hormone de la maternité ».
Elle permet la préparation de la muqueuse utérine (endomètre) pour l’accueil de l’œuf fécondé, en l’alimentant de micronutriments utiles au développement du fœtus. Dès les premiers jours de la grossesse et jusqu’à la 12 semaine, la progestérone est sécrétée par le corps jaune afin d’assurer le développement normal du fœtus.

Cycle ovaro-utérin

Le corps féminin fonctionne et « vit » au rythme de cycles qui durent en moyenne un mois. Pendant cette période, il y a lieu des changements au niveau de la muqueuse utérine (cycle menstruel) et dans les ovaires (cycle ovarien). D’où le nom unique de cycle ovaro-utérin. Le cycle commence le le jour du début des menstruations et se termine le premier jour des règles suivantes. Un cycle complet chez une femme en bonne santé peut durer de 21 à 35 jours.

Chaque mois, un follicule mûrit dans l’ovaire, parfois ils sont plusieurs, mais cela se produit rarement. Dans chacun d’eux se trouve un ovule. Au milieu du cycle, le follicule est brisé et l’ovule saillit : c’est l’ovulation. L’ovule se déplace dans la trompe de Fallope à la rencontre d’un spermatozoïde. Une fois fécondé, il entre dans l’utérus et se nide : C’est le début de la grossesse.

La fécondation de l’ovule doit intervenir 12 à 24 heures après avoir quitté l’ovaire, sinon il meurt.
On peut diviser le cycle comme suit :

Phase I (J1-J14) : Dans les ovaires, la FSH favorise la croissance et la maturation du follicule. Le follicule produit des œstrogènes. Sous leur influence, la membrane muqueuse est parfois compactée. Au milieu du cycle, l’ovulation se produit sous l’influence de la LH, puis l’ovulequitte le follicule.

Phase II (J14-J28) : Sous l’influence de la LH, la structure restante du follicule se transforme en corps jaune à la suite duquel une hormone est produite : la progestérone. Il se crée également des conditions favorables à l’adoption et à la consolidation d’un œuf fécondé.

Aux premiers stades de la grossesse, le corps jaune permet le maintien du fœtus et favorise son développement. La progestérone bloque également le développement des follicules et met ainsi fin au cycle menstruel. Si l’œuf n’est pas fécondé, après sa sortie du follicule, il meurt, la concentration d’hormones sexuelles dans le sang diminue fortement, ce qui conduit l’endomètre à desquamer : ce sont les menstruations.
Afin de déterminer le début de l’ovulation, l’une des méthodes utilisées est la mesure de la température basale du corps (BBT). C’est la température corporelle, mesurée chaque jour dans le rectum. Après le réveil, il est très important de ne pas se lever, de ne pas tourner et de prendre la température au repos complet. En raison du fait que les œstrogènes et la progestérone ont des effets différents sur la thermorégulation, on peut retracer l’apparition de l’ovulation. La progestérone provoque une augmentation de la température corporelle. Par conséquent, si, dans la deuxième phase, elle augmente de 0,5 à 0,8 ° C, cela signifie que l’ovulation s’est produite. Si, pour une raison quelconque, le processus d’ovulation n’a pas eu lieu, la température de base restera basse, car l’absence de corps jaune provoque l’absence de progestérone.

Pendant une année, une femme en bonne santé peut avoir 2 à 3 cycles d’anovulation. D’un point de vue biologique, cela est normal. Ainsi, une image réaliste du début de l’ovulation peut être obtenue après avoir mesuré le BBT pendant plusieurs cycles consécutifs.

La durée de l’augmentation de la température (phase II) est un facteur important. 12-14 jours, est la norme. Cet indicateur ne doit pas être inférieur et ne dépend pas de la durée du cycle ovaro-utérin, qu’il soit de 21 ou de 35 jours.

En plus de la BBT, on peut utiliser des tests spéciaux pour déterminer l’ovulation, disponibles en pharmacie.

Fond hormonal d’une femme à différentes périodes de la vie

Fond hormonal d’une femme à différentes périodes de la vie (de la naissance à la vieillesse)

Le fond hormonal d’une femme se forme, change à différentes périodes de la vie, à partir du développement intra-utérin. Dans le même temps, les composants du système de reproduction se développent et fonctionnent. Un ensemble de chromosomes sexuels détermine également le développement intra-utérin chez l’enfant-fille, des glandes génitales féminines. Le fond hormonal et le système reproducteur sont posés avant la naissance même de la fille. Dans les ovaires, on détermine environ 500 à 700 000 follicules.

Dans la période néonatale (jusqu’à 1 an), la jeune fille a déjà des organes génitaux internes et externes. Au cours de la première année, l’activité ovarienne est réduite au minimum, mais cette période est très importante pour le développement hormonal normal nécessaire. À cet âge, il y a une perte d’environ 10% des cellules destinées à la production d’hormones. Ce processus est considéré comme normal par sa physiologie, mais le nombre de cellules perdues ne doit pas dépasser les normes admissibles. En conséquence, si une grande quantité de tissu ovarien meurt, cela peut provoquer une déficience hormonale et peut conduire ensuite à des problèmes de puberté de la fille.

Au cours de l’enfance (jusqu’à 9 ans), tous les caractères sexuels secondaires sont déjà exprimés et 5 niveaux du système reproducteur sont formés.

La période pré-pubère (à partir de 9 ans avant la première menstruation) est considérée comme la 1ère phase de la puberté. En règle générale, entre 1 et 3 ans devraient s’écouler entre l’apparition des caractères sexuels secondaires et la première menstruation. Les gynécologues affirment que pour l’apparition des premières menstruations, une fille devrait peser au moins 45 kg. Durant cette période, il reste environ 250 à 300 000 follicules dans les ovaires. Le résultat de l’activité accrue dans la région hypothalamo-hypophysaire, les ovaires et les glandes surrénales est un changement significatif et assez radical du système reproducteur.

La puberté (de la première menstruation à 18 ans) est la deuxième phase de la puberté. À cet âge, le système nerveux qui régule le cycle menstruel est extrêmement vulnérable. Le rythme quotidien de libération d’hormones se stabilise progressivement. Le nombre de récepteurs dans l’hypothalamus et l’hypophyse augmente. La sensibilité aux œstrogènes varie également. La régularité du cycle menstruel peut être établie pendant une période de 2 ans. Dans la même période, 20% des jeunes femmes peuvent avoir des cycles sans ovulation, ce qui est tout à fait normal. Déjà à la fin de cette période, des problèmes de fond hormonal peuvent apparaître. L’échec du cycle menstruel est un indicateur clair de cette violation.

Aujourd’hui, ce qui est courant chez les adolescentes, est la situation

où l’intervalle entre les cycles augmente et où la durée et la profusion de saignements diminuent. Il existe une manifestation extrême d’un tel syndrome, l’aménorrhée:
– primaire : quand les menstruations ne sont pas encore arrivées à l’âge de 15 à 16 ans;
– secondaire : lorsque la période entre les périodes est supérieure à 6 ans.

 

Période de reproduction (de 18 à 45-49 ans)

Précoce (de 18 à 35 ans) et tardive (de 36 à 45-49 ans)
Pendant cette période, il est très important que la situation hormonale soit en ordre. Lorsque la quantité d’œstrogènes est normale, l’état de santé, l’humeur et, en principe, le fonctionnement du système de reproduction féminin sont normaux. La chose la plus dangereuse est qu’une grande quantité d’œstrogènes peut entraîner l’infertilité. De plus, le cycle menstruel peut se perdre et des tumeurs peuvent apparaître.

La progestérone produite dans les ovaires, soutient l’état normal du corps au cours de la seconde phase du cycle menstruel. Lorsque son taux est insuffisant, surviennent des sensations douloureuses dans les glandes mammaires, et les jours critiques causent une gêne chez la femme. En outre, lorsque le taux de progestérone est faible, la fécondation de l’ovule peut être empêchée ou la grossesse peut se terminer par une fausse couche.

Lorsque le déséquilibre hormonal et l’insuffisance des hormones sexuelles féminines entrainent une prédominance des hormones mâles et, dans ces cas de figure, la femme peut avoir une augmentation des poils sur diverses parties du corps, l’apparition d’une barbe et de moustaches, des troubles menstruels, des problèmes de peau.

Période climatérique (de 45 à 65-69 ans)
Pendant cette période, se produit une extinction ovarienne, mais il ne s’agit pas d’une pathologie, d’une maladie et ne nécessite pas de traitement. Ce processus est naturel. La période climatérique est divisée en plusieurs phases:
La périménopause : c’est le moment où le cycle menstruel échoue même avant la fin des règles. Les flux sont caractéristiques, ils sont des indicateurs évocateurs du début de la ménopause. Ils peuvent être accompagnés de faiblesse physique, de douleurs et de changements d’humeur fréquents.
La ménopause : c’est la dernière menstruation et l’extinction du système reproducteur. En moyenne, il survient à l’âge de 50 ans. Il est déterminé après qu’un an se soit écoulé depuis la dernière menstruation.
La postménopause : c’est la phase qui suit la ménopause. 3-5 ans après la ménopause, cette période est considérée comme de la postménopause précoce, après celle-ci est tardive.
Pendant la ménopause, il est très important de maintenir un équilibre entre la charge de travail et le temps de repos.
Après cela vient la vieillesse, il y a trois périodes indépendantes durant cette période:
– Âge avancé : de 65 à 75 ans;
– Âge moyen des personnes âgées de 76 à 80 ans;
– Âge avancé tardif : de 81 à 90 ans ;
– Longévité : plus de 90 ans.

Naturellement, à cet âge, les ovaires ne produisent plus d’hormones et, en règle générale, les médecins recommandent l’utilisation supplémentaire de médicaments spéciaux pour empêcher une dégradation de la qualité de la vie.

Correction de l’insuffisance en progestérone

Correction de l’insuffisance en progestérone

Lorsqu’il est constaté une insuffisance hormonale chez une femme, en particulier en progestérone, il est prescrit des médicaments spéciaux contenant de la progestérone. Ces médicaments ont pour but d’aider à remplir le niveau d’hormones et à normaliser le corps.


La progestérone peut être administrée de plusieurs manières:
– par voie intramusculaire;
– par voie orale;
– par voie intravaginale.


 

L’administration du médicament par injection permet, d’une part, de contrôler l’effet de concentration sérique hormonale et, d’autre part, de provoquer des sensations très douloureuses au niveau de la zone d’injection.

La voie orale est caractérisée par la plus faible capacité d’absorption du médicament.
Pour améliorer la biodisponibilité d’une hormone dans le corps humain, il est procédé à sa réduction en particules écrasées. Si on prend un médicament de progestérone pendant un repas, le taux d’absorption augmente considérablement. L’introduction de la progestérone par la déglutition a un effet calmant sur le corps féminin (effet sédatif). La posologie est dans ce cas, calculée en fonction du poids du patient.
L’administration par voie vaginale quant à elle, permet d’éliminer l’impact négatif sur le foie, sauf qu’on peut éviter la stagnation de la bile, dans les cas où un besoin en quantité suffisante de progestérone s’impose. La voie vaginale est celle la plus pratiquée pendant la grossesse.

Il existe actuellement une énorme quantité de progestérone sur le marché. Tous visent à combler le défaut de progestérone naturelle développée dans le corps de la femme. Pour plus de commodité, les médicaments sont disponibles sous différentes formes:
– Comprimé;
– Gel;
– Suppositoires;
– Injectables.

Anatomie de l’appareil génital féminin

Anatomie de l’appareil génital féminin

L’appareil génital féminin est l’ensemble des organes qui participe à la reproduction chez la femme.
Il comprend des organes génitaux internes (vagin, utérus, trompes et ovaires) et externes (vulve, petites lèvres et clitoris).
L’Utérus : est un organe musculaire creux destiné à accueillir l’ovule fécondé.
Il est constitué de plusieurs parties : le col, le corps et les 2 cornes utérines oû s’aboûchent les trompes.
Le col de l’utérus secrète une substance appelée glaire cervicale.
Chez la nullipare, l’utérus mesure environ 6,5 cm de long. Chez la multipare, le corps devient plus volumineux et le col perd de sa longueur.

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La paroi utérine est formée de trois couches (de l’intérieur vers l’extérieur) :
– L’endomètre ou muqueuse utérine ;
– Le myomètre constitué d’un tissu musculaire lisse ;
– Le périmétrium ou couche externe qui couvre l’utérus comme un film mince transparent.
L’endomètre ou muqueuse utérine est divisé en 2 couches : une couche superficielle ou fonctionnelle qui desquame au moment des règles ; et une couche basale qui permet la régénération de la couche superficielle après les règles.

Les trompes utérines : aussi appelées trompes de Fallope sont deux conduits musculo-membraneux longs de 10 à 12 cm et qui s’étendent des cornes de l’utérus jusqu’aux ovaires.
Un segment aminci part de l’utérus : c’est l’isthme. La partie distale de chaque trompe s’élargit formant l’ampoule. Cette dernière se termine par une structure appelée pavillon qui est pourvu de franges qui entourent l’ovaire.

Les Ovaires : ce sont deux glandes sexuelles ou gonades situées de part et d’autre de l’utérus.
Les ovaires ont une double fonction : endocrine (sécrétion d’hormones sexuelles) et exocrine (production d’ovule en vue de la fécondation).
Les ovaires ont la forme d’amandes. Ils mesurent, chez une femme en âge de procréer, 3 à 4 cm de long et 2 cm de large avec une épaisseur de 1 mm. Ils sont maintenus en place par des ligaments.
L’ovaire est constitué de deux zones :
– une zone centrale appelée médullaire qui contient de nombreux vaisseaux et a un rôle nourricier ;
– la zone périphérique ou corticale formée d’un tissu conjonctif : le stroma dans lequel se trouvent les follicules .
Les follicules sont de petites formations rondes contenant chacun une cellule sexuelle immature ou ovocyte qui est entouré par une ou plusieurs couches de cellules.